mercredi 29 juillet 2009

Marguerite de Valois


La reine Margot



Marguerite de Valois ou de France (1553-1615), parfois appelée aussi Marguerite de Navarre comme l'auteure de l'Heptaméron dont elle est la petite-nièce, est la fille de Henri II et de Catherine de Médicis, la soeur des rois François II, Charles IX et Henri III.


Célèbre pour sa beauté et sa culture, elle est mariée en 1572 au futur Henri IV, alors roi de Navarre et protestant. Leur mariage, destiné à régler au sommet les querelles religieuses, est suivi une semaine plus tard du massacre de la Saint-Barthélemy.

En 1584, à l'orée de la dernière guerre civile, elle abandonne (selon ses propres termes) un époux qui ne fait plus que l'utiliser dans ses marchandages avec la France et qui vit ouvertement avec la comtesse de Guiche; elle se retire dans sa ville d'Agen, qu'elle fait fortifier. Elle en est chassée quelques mois plus tard. Commence alors une période d'errance, puis d'exil dans la forteresse d'Usson (Puys de Dôme), où elle est enfermée quelques mois sur l'ordre d'Henri III, mais dont elle devient vite la châtelaine et où elle vit de 1587 à 1605.


dimanche 26 juillet 2009

Mon poème préféré de LOUISE

Baise m'encor, rebaise-moi et baise
Baise m'encor, rebaise-moi et baise ;

Donne m'en un de tes plus savoureux,
Donne m'en un de tes plus amoureux :
Je t'en rendrai quatre plus chauds que braise.
Las ! te plains-tu ? Çà, que ce mal j'apaise,
En t'en donnant dix autres doucereux.
Ainsi, mêlant nos baisers tant heureux,
Jouissons-nous l'un de l'autre à notre aise.
Lors double vie à chacun en suivra
Chacun en soi et son ami vivra.
Permets m'Amour penser quelque folie :
Toujours suis mal, vivant discrètement,
Et ne me puis donner contentement
Si hors de moi ne fais quelque saillie.

vendredi 3 juillet 2009

Louise Labé... la Belle Cordière


Belle et cultivée, fille d'un marchand de cordes, Louise épousa après une vie aventureuse un riche cordier de lyon, d'où son surnom de Belle Cordière.

Elle écrit des poèmes à une époque où la production poétique est intense. Sa culture est aussi celle de la Renaissance italienne. Elle prend vigoureusement position contre la façon dont Jean de Meung achève le travail interrompu de son prédécesseur Guillaume de Lorris, en passant d'un récit mythique et symbolique à des descriptions bien plus terre à terre, et même sensiblement misogynes. Ce sera en pure perte : le Roman de la rose connaîtra un succès considérable.
L'œuvre de Louise Labé, très mince en volume (662 vers), se compose d'un Débat de Folie et d'Amour, de trois Élégies et de vingt-quatre sonnets, lesquels expriment les tourments féminins de la passion.



VIII
Je vis, je meurs : je me brule et me noye
J'ay chaut estreme en endurant froidure :

La vie m'est et trop molle et trop dure.

J'ay grans ennuis entremeslez de joye :
Tout à un coup je ris et je larmoye,

Et en plaisir maint grief tourment j'endure :

Mon bien s'en va, et à jamais il dure :

Tout en un coup je seiche et je verdoye.
Ainsi Amour inconstamment me meine :

Et quand je pense avoir plus de douleur,

Sans y penser je me treuve hors de peine.
Puis quand je croy ma joye estre certeine,

Et estre au haut de mon desiré heur,

Il me remet en mon premier malheur.

8
Je vis, je meurs ; je brûle et je me noie ;

j'ai très chaud tout en souffrant du froid ;

la vie m'est et trop douce et trop dure ;

j'ai de grands chagrins entremêlés de joie.
Je ris et je pleure au même moment,

et dans mon plaisir je souffre maintes graves tortures ;

mon bonheur s'en va, et pour toujours il dure ;

du même mouvement je sèche et je verdoie.
Ainsi Amour me mène de manière erratique ;

et quand je pense être au comble de la souffrance,

soudain je me trouve hors de peine.
puis quand je crois que ma joie est assurée

et que je suis au plus haut du bonheur auquel j'aspire,

il me remet en mon malheur précédent.

Oeuvres de 1555. (Sonnets)

jeudi 2 juillet 2009

Poèmes



D'une grande culture et d'un esprit très ouvert, elle protègea les auteurs suspects de sympathie pour la Réforme et composa des poèmes...
J'ai longuement senti dedans mon coeur

L'amour qu'à vous j'ai porté si très forte,

Si très honnête et tant pleine d'honneur

Qu'oncques nul coeur n'en sentit de la sorte ;

Mais maintenant qui tant me réconforte,

Bien que je sens mon affection vive

La vôtre y est si grande et si naïve

Que le sentir qui confirme ma foi

Me fait avoir l'élection craintive

Si cette amour est à vous ou à moi.
Marguerite de Navarre, Amour sacré ? Amour profane ?
Tel que tu fus, Seigneur, tout tel tu es,

Et tel seras, sans fin à tout jamais :

Très gracieux et doux à tes fidèles,

Très rude et dur et juste à tous méchants,

Qui sont toujours par malice péchant,

Sans espérer sous l'ombre de tes ailes.
Marguerite de Navarre, La Comédie de Désert

Marguerite et l' heptameron


L’Heptaméron est un recueil inachevé de 72 nouvelles écrites par Marguerite de Navarre. L'ouvrage tire son titre du fait que le récit se déroule sur sept journées, la huitième étant incomplète.


L’amour est le sujet principal. Souvent les devisants racontent des histoires dont les personnages sont infidèles ou lubriques. Il s`agit de l`amour charnel, de la tromperie et de la malice. La Croix du Maine, dans le deuxième tome de ses Bibliothèques françoises, déclare qu’il n’arrive pas à croire que la Reine de Navarre ait pu écrire des histoires si licencieuses...

...Les histoires grivoises de moines et de prêtres débauchés témoignent non seulement de l’anticléricalisme médiéval mais également de la pensée évangéliste de Marguerite.
Si Marguerite partage avec Boccace et Philipe de Vigneules cette condamnation des abus au sein de l`église (voir, par exemple, la cinquième nouvelle, dans laquelle est raconté le sort de deux cordeliers qui voulaient violer une jeune batelière), elle est innovatrice dans l’inclusion du célèbre débat sur le parfait amant ...


Le débat du parfait amant est abordé ailleurs dans l’œuvre de Marguerite de Navarre, notamment dans sa dernière pièce de théâtre, « La comédie du parfait amant», qui fut achevée vers la toute fin de la vie de la reine... L’Heptaméron, que Marguerite continua jusqu’à la fin de sa vie, témoigne également de ce courant platonicien en France...Les narrateurs masculins exposant les tours que font les femmes (nouvelles 30, 35) et les narratrices accusant les hommes de déloyauté, il est difficile de dégager exactement la pensée de l’auteur. Néanmoins, quelques thèmes semblent ressortir. Dans les débats entre les devisants, Oisille et Parlamente prennent souvent la parole pour faire une défense des femmes.

Parlamente et Oisille sont également celles qui témoignent le plus de l’esprit évangéliste. À plusieurs reprises, elles corrigent les mauvaises interprétations des évangiles prononcées par les autres devisants.
Ainsi, on a pu parler de féminisme, de néo-platonisme, d’évangélisme. Ces dimensions existent, mais la polyphonie semble rendre difficile l’appréciation...




Marguerite d' Angoulême


A la fin du XV ème siècle, les guerres d'Italie mettent la France en contact étroit avec les artistes de la Renaissance qui viennent en France

Marguerite d' Angoulême,( connue également sous le nom de Marguerite de Navarre) soeur de François 1er et reine de Navarre protége les humanistes... Elle est elle même poétesse et écrivaine