mercredi 29 octobre 2008

Héloïse et Abelard


Héloïse et Abélard


Autour d'Héloïse et d'Abélard Héloïse, l'amour et le savoir de Guy Lobrichon et Lettres des deux amants, traduites et présentées par Sylvain Piron, apportent un nouveau regard sur Héloïse et Abélard, figures emblématiques de la Renaissance du XIIe siècle. Médiéviste, Guy Lobrichon restaure l'image d'Héloïse, jusqu'à présent quelque peu éclipsée par Abélard et déformée par le prisme des représentations modernes et romantiques.


Sans Tristan, quel visage donner à Iseut ? Sans Abélard, qui se soucierait d'Héloïse ? Des femmes du haut Moyen Age, la mémoire des hommes n'encense guère les figures.
Elle préfère les hommes.

Au temps de l'amour qu'on dit courtois, les paires d'amoureux ne sont-elles pas toujours des fruits de l'imaginaire masculin, qui flatte, incorrigible, le mâle plus que la femme dans le couple et considère l'amante à peine mieux que la dame esseulée ? Pierre Abélard a sans nul doute fait une place à son Héloïse parmi les dames du XIIe siècle, mais il l'a couverte de son ombre.
L'enquête biographique doit briser le sceau apposé sur des sources particulièrement obscures, abroger les fabrications des découvreurs d'Héloïse aux XVIIe et XVIIIe siècles, révoquer les fantasmes du romantisme et du vaudeville, avant de restaurer, pas à pas, l'image d'une femme qui compta parmi les rares créatrices de son temps.
Il faut pour cela imposer le silence au mari, saisir dans les mots de la femme sur soi la revanche de l'anéantissement consenti.


Alors Héloïse se débarrasse de Pierre et prête sa voix aux femmes du XIIe siècle. Telle est la leçon exigeante de la biographie... Guy Lobrichon, historien médiéviste de l'Université d'Avignon, relit l'aventure d'une génération qui a transformé l'image du monde.

Héloïse et Abelard

lundi 27 octobre 2008

Une femme bien intéressante Héloise


Héloïse jeune fille et élève d'Abélard professeur très estimé de l'Université de Paris tombe amoureuse de ce dernier et l'épouse en secret. Son oncle l'ayant appris ordonne de châtrer Abélard. Héloîse entre au couvent ...
Devenue abbesse d'Argenteuil elle continuera de correspondre avec lui jusqu'à sa mort... ses lettres sont un chef-d'oeuvre de correspondance amoureuse et sensuelle !!!

"Sous prétexte d'étudier, nous nous livrions entiers à l'amour (...). Notre ardeur connut toutes les phases de l'amour, et tous les raffinements insolites que l'amour imagine, nous en fîmes l'expérience" ...

Les deux amants, qui échangeront leurs lettres célèbres durant leur séparation, transformeront leur amour charnel en amour mystique. De sa retraite, Héloïse écrira notamment :

"Les plaisirs amoureux qu'ensemble nous avons goûtés ont pour moi tant de douceur que je ne parviens pas à les détester (...). Au cours même des solennités de la messe, où la prière devrait être plus pure encore, des images obscènes assaillent ma pauvre âme (...). Loin de gémir des fautes que j'ai commises, je pense en soupirant à celles que je ne peux plus commettre".

Sainte Claire


pour en savoir plus sur cette communauté de femmes

Claire et les Clarisses


Au moyen Age, en Europe le monde est composé de rois et des saints; Dans cette société chrétienne peu de place pour les femmes ... parmi elle Sainte-Claire (1193 1253)

Née dans une famille noble, Claire s'en échappa pour se placer sous la direction de François d'Assise.

en effet, enthousiasmée par la prédication de François d'assise et conquise par l'idéal de la pauvreté évangélique, elle décide de renoncer au monde en 1212. Le soir du dimanche des Rameaux, le 20 mars 1212, elle fait sa profession religieuse, coupe sa longue chevelure et revêt la bure. Elle s'initie à la vie religieuse chez les bénédictines. Elle est accompagnée de sa sœur cadette Agnès. D'autres femmes issues de la noblesse vont la suivre, notamment sa mère.

A la demande de François d'Assise, elle fonde l'Ordre des pauvres Dames sur le modèle des frères mineurs ou Franciscains. Un deuxième ordre franciscain est créé...

Elle y rédige la règle de l'Ordre : moniales cloîtrées, contemplatives, bannissant toute propriété individuelle ou collective.

En 1216 Claire obtient du pape Innocent III, « le privilège de la pauvreté ».

Après la mort de saint François d'Assise, Claire refuse de toutes ses forces, l'aide de la société civile et des papes qui veulent aménager la vie matérielle des Clarisses. Toute sa vie sera animée par le désir de la vie pauvre et de la simplicité franciscaine.

En 1252, le pape Innocent IV rend visite au Sœurs, et accepte la Règle de vie de l'Ordre. Le 9 août 1253, il apporte à Claire mourante la bulle d'approbation. Claire meurt deux jours plus tard.


extrait


Elle était belle, riche, noble, donc très courtisée. Elle entend, par l’intermédiaire de François, l’appel du Christ et de son Evangile. Au soir des Rameaux 1212, elle quitte tout pour une vie simple de pénitente et de travail au rythme de l’amour et de la paix de Dieu. Très vite elle est rejointe par des femmes de toutes conditions qui recherchent aussi l’humble prière dans la simplicité du cœur, la pauvreté au quotidien dans la joie et l’émerveillement.

Aujourd’hui les sœurs de Claire sont 18 000 dans le monde, réparties dans quelques 960 monastères, dont 50 en France. En été 2003, diverses manifestations ont marqué le 750e anniversaire de la Fondation des Clarisses.

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