Gabrielle d'Estrées (à droite) et sa sœur la duchesse de Villars (École française, vers 1594). Le geste de la duchesse de Villars signifie que Gabrielle d'Estrées est enceinte, ce que confirme la servante en train de coudre une layette en arrière-plan.
Si Henri IV ne s'entendait pas avec La reine Margot... une autre femme resta longtemps l'une de ses favorites : Gabrielle D'Estrées
Gabrielle d’Estrées, la « presque reine », « blonde, dorée, d’une taille admirable, d’un teint d’une blancheur éclatante » (Mademoiselle de Guise), « blonde aux yeux bleus, aux sourcils admirablement dessinés, avenante et potelée » (François Bluche), « belle mignonne un peu fade et sans trop d’esprit » (Jean-Pierre Babelon),
a, du fait même de son destin tragique dans lequel certains ont voulu voir un empoisonnement voire la main du démon, fasciné tant ses contemporains que la postérité. Ainsi Agrippa d’Aubigné, pourtant généralement avare de compliments, salua en elle celle qui poussa le roi à rédiger et signer l’édit de Nantes : « C’est une merveille, comment cette femme de laquelle l’extrême beauté ne sentait rien de lascif, a pu vivre en reine plutôt qu’en concubine tant d’années et avec si peu d’ennemis. Les nécessités de l’État furent ses seules ennemies ».